Les Mardis soir 20h-21h30 :
Donc le mardi à 20H (sauf vacances d'été) :
Bénévole pour les adultes TDAH et NeuroAtypiques
Ce blog (1ere page ici) est le complément de la longue page www.tdah-adulte.org (et son PDF) . C'est un espace d'échange Francophone (France, Belgique, Suisse, Québec) sur le TDA/H Adulte
Pascal 👴😉
81 mesures conçues collectivement
Lors du Comité interministériel du handicap (CIH) du 6 octobre 2022, la Première ministre a annoncé la poursuite de la politique menée depuis 2018 en faveur des personnes concernées par l’autisme, les troubles Dys, le TDAH et le TDI ainsi que de leur famille. La concertation sur laquelle repose la nouvelle stratégie 2023-2027 a été menée par la délégation interministérielle avec l’ensemble des parties prenantes et en articulation avec les travaux préparatoires de la Conférence nationale du handicap du 26 avril 2023.
Les troubles du neurodéveloppement concernent 1 personne sur 6 On estime :
- que le TDAH concerne 6% des enfants et 3% des adultes
- que l'autisme concerne 1 à 2% de la population
- que les troubles Dys concernent 8% de la population
Article complet ici : https://handicap.gouv.fr/nouvelle-strategie-nationale-pour-les-troubles-du-neurodeveloppement-autisme-dys-tdah-tdi
De nouvelles informations en 2022 pour les femmes TDAH :
... Alors que le trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) concerne, à l’âge adulte, autant les hommes que les femmes, les femmes TDAH sont sous-diagnostiquées ou diagnostiquées plus tardivement, ce qui retarde leur prise en charge. Conséquence: comparativement aux hommes, les femmes atteintes de TDAH ont d'avantage de pratiques à risque et sont plus fréquemment hospitalisées en psychiatrie, a notament déclaré le Dr Marie Gachet (CHU de Montpellier), lors du congrès de l'Encéphale 2022
L'article complet : https://www.univadis.fr/viewarticle/encephale-2022-tdah-chez-la-femme-adulte-attention-aux-erreurs-diagnostiques-760019
Beaucoup de symptômes TDAH
Adulte concernent aussi les Autistes de haut niveau, appelés communément
Asperger mais de plus en plus TSA-SDI (Trouble du spectre autistique sans
déficience intellectuelle). Mais il s'agit bien de deux troubles différents, diagnostiqués par le corps médical, et pour certains d'engtre vous ce sera les deux à la fois !
Il y a bien sûr des spécificités chez les Aspergers qui font que
c'est un trouble différent à la base :
1- Des centres d'intérêts restreints avec un sens du détail
exacerbés
2- Un quotient intellectuel pouvant être très élevé mais très
inégal
3- Besoin d'avoir des routines, non fonctionnelles, bien établies et planifiées
4- Besoin d'un cadre spatio-temporel défini induisant des difficultés
pour passer d'une tâche à une autre
5- Difficultés à tenir compte des émotions des autres car non visualisées consciemment
6- Problèmes potentiel permanent de communication avec les autres
7- Manque d'empathie visible qui masque pourtant une hypersensibilité
émotionnelle
8- Comportements bizarres et stéréotypés accentuant encore leur inhabilité sociale
- Les 4 premiers
points peuvent faire penser à un problème de flexibilité mentale, et que l'on
retrouve de manière différente dans le TDAH Adulte. Mais ils induisent un
problème de flexibilité attentionnelle qui est différent de celui du TDAH qui
reste dominé par le couple Distraction / Hyperfocalisation.
- Les 4 derniers
points induisent des problèmes relationnels importants, que l'on retrouve
classiquement chez une moitié des adultes TDAH mais sous une forme plus
modérée.
- Les 8 points
sont bien compensées par les Aspergers qui ont en plus un Haut-Potentiel Intellectuels
(HPI). Ceux-ci peuvent par ailleurs être très bien intégrés dans la société et bien sûr avoir des
responsabilités professionnelles et sociables. Car ils ont appris, dés le plus jeune âge, comme le montre l'image suivante, à se servir de leur rapidité
d'intelligence pour réfléchir en permanence à ce qu'ils ne pouvaient pas faire intuitivement.
Dites-nous ce que vous en pensez dans les commentaires ci-dessous si vous vous sentez concernés !
Ci-dessous quelques schémas qui décrivent la grande famille des hypersensibles comprenant presque tous les TDAH, DYS, TSA-SDI (Asperger) et HP (HPI, HPO) :
- Introduction
Au quotidien, chaque émotion est ressentie comme amplifiée et intense. Les relations oscillent souvent entre idéalisation et dévalorisation de l’autre. C’est une quête perpétuelle d’équilibre émotionnel !
Vous vous sentez concerné·e ?
Quelles sont les “caractéristiques” de ce trouble ?
Découvrons
les caractéristiques de ce trouble tout en gardant à l'esprit que chaque
personne parcourt le chemin du TPB de façon unique :
1. Peur
intense de l’abandon : les personnes souffrant du
TPB éprouvent souvent une profonde anxiété liée à l’abandon et au rejet,
percevant ces situations comme des expériences particulièrement douloureuses,
voire une “petite mort”. Par conséquent, elles peuvent développer une tendance
: à anticiper ces situations en cherchant activement des raisons afin de
quitter une relation avant même d’être abandonnées, éviter tout contact social
et/ou sursolliciter l’autre afin d’être rassuré·e
en permanence ;
2. Alternance
entre l’idéalisation et la dévalorisation d’autrui
: ces personnes ont fréquemment tendance à exprimer une admiration intense
envers quelqu'un, pour ensuite basculer vers une dévalorisation complète,
remettant en question la relation au moindre faux pas ;
3. Image
de soi instable : souvent sujettes à des
changements fréquents et dramatiques dans la perception de soi-même, elles
peuvent passer d'une haute estime de soi (“Je suis incroyable”) à une profonde
autodépréciation (“Je ne mérite pas de vivre” et/ou être en perpétuelle indécision
dans leurs choix de vie (travail, conjoint·e,…)
;
4. Grande
impulsivité : les personnes souffrant du
TPB sont souvent enclines à prendre des décisions impulsives et risquées,
telles que des dépenses excessives, des comportements sexuels impulsifs ou une
conduite dangereuse ;
5. Comportements
suicidaires et/ou automutilation : elles
peuvent régulièrement avoir des pensées suicidaires ou des comportements visant
à se faire du mal (automutilation) et faire des tentatives de suicide. Plus de
70 % des personnes atteintes du TPB font des tentatives de suicide et 8
à 10 % mettent fin à leurs jours (source)
;
6. Rapides
changements d’humeur : les personnes souffrant du TPB
ont tendance à ressentir des fluctuations rapides et intenses de l'humeur. Ces
dernières ne durent généralement que quelques heures et rarement plus de
quelques jours. Celà est souvent dû à une hypersensibilité exacerbée ;
7. Colère
incontrôlable : elles ont tendance à avoir
des difficultés afin de contrôler leur colère ;
8. Sentiment
chronique de vide : elles peuvent souvent se
sentir vides, comme s’il leur manquait quelque chose afin d’être “complètes” et “suffisantes”,
même dans des situations sociales ;
9. Symptômes
dissociatifs et/ou pensées paranoïaques : en
cas de stress intense, elles peuvent se sentir déconnecté·e·s de leur corps et/ou de la réalité et avoir des
pensées paranoïaques, comme une conviction injustifiée d'être poursuivies ou
persécutées.
Le TPB s'exprime de façon différente d'un individu à un autre mais l'instabilité et l’expérience d’émotions intenses sont des caractéristiques communes à toutes les personnes touchées.
Par qui et comment se faire diagnostiquer ?
Si
vous vous reconnaissez dans la description des symptômes du TPB, je vous invite
à effectuer un diagnostic. Celui-ci peut se faire avec un·e neuropsychologue ou un·e psychologue clinicien.ne qui
effectuera des tests cognitifs pour évaluer et exclure d'autres troubles
possibles. Cependant, seul·e un·e psychiatre peut fournir un diagnostic
final et administrer un traitement médicamenteux si nécessaire.
Pour être diagnostiqué·e du trouble de la personnalité borderline, il faut présenter au moins 5 des 9 symptômes mentionnés ci-dessus. Toutefois, il est essentiel que ces manifestations ne soient pas exclusivement liées à un autre trouble mental ou aux effets de substances. De plus, ces fonctionnements doivent être détectables au plus tard à l'adolescence ou au début de l'âge adulte car c'est à ce stade que les traits caractéristiques du TPB se manifestent pleinement. Il est crucial de ne pas s'auto-diagnostiquer. Personnellement, j'ai consulté une neuropsychologue en 2023, pensant souffrir du trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité (TDAH). Elle a émis le diagnostic du TPB confirmé ensuite par un psychiatre, une révélation qui, au-delà de l'étiquette, m'a libérée de la culpabilité et m'a permis de mieux comprendre mes réactions 😊
- Quelles sont les causes du TPB ?
Les
causes du trouble de la personnalité borderline (TPB) sont à priori multifactorielles,
(source)
c’est-à-dire :
👉🏻
une prédisposition génétique et des facteurs biologiques : on
retrouve une augmentation de la réactivité de l’amygdale (une zone du cerveau
impliquée dans les émotions),une augmentation de l’impulsivité au niveau du
cortex préfrontal et des modifications au niveau des neurotransmetteurs
cérébraux.
👉🏻
des facteurs environnementaux : les expériences de vie peuvent avoir un
impact significatif sur le développement du TPB. Des antécédents de
traumatismes, d'abus physique, émotionnel ou sexuel, de négligence,
d’invalidation des émotions ou encore de séparations familiales difficiles peuvent
augmenter le risque de développer ce trouble.
👉🏻
une vulnérabilité émotionnelle innée : certaines personnes peuvent avoir
une vulnérabilité émotionnelle innée qui les rend plus sensibles aux stress et
aux changements émotionnels. Cela peut influencer la manière dont elles
réagissent aux expériences de vie difficiles et contribuer au développement du
TPB.
- Est-ce que ce trouble peut être accompagné d'autres troubles ?
Le TPB est souvent associé à d'autres troubles mentaux, tels que les troubles de l'humeur (dépression, dysthymie et troubles bipolaires I et II), les troubles anxieux (trouble panique, trouble anxieux généralisé, phobie·s), les troubles alimentaires (anorexie, boulimie,...), les troubles du déficit de l’attention avec hyperactivité, d'autres troubles de la personnalité (narcissique, évitante,…), et les troubles de stress post-traumatique simples ou complexes. La présence simultanée de plusieurs troubles psychologiques, c’est-à-dire la comorbidité, est fréquente, soulignant l'importance d'une prise en charge précoce (source).
-
Différenciation entre TDAH et trouble de la personnalité borderline ?
D’après
les recherches actuelles (source), le trouble de la personnalité
borderline ne se guérit pas. Néanmoins, la majorité des personnes vont mieux et
ont une amélioration des symptômes avec un suivi psychiatrique ou
psychologique bien conduit.
Il
n'existe pas de cure médicamenteuse pour le TPB. Certains médicaments
peuvent atténuer des symptômes comme l'anxiété, l'impulsivité et la colère. Les
antidépresseurs, neuroleptiques, anxiolytiques et régulateurs de l'humeur sont
couramment prescrits, mais leur efficacité varie.
La
psychothérapie est le traitement recommandé et efficace pour soigner le trouble
de la personnalité borderline. La majorité des personnes vont mieux et ont
une amélioration des symptômes avec un suivi psychiatrique et/ou psychologique
bien conduit.
Comment accompagner un.e proche
ayant un TPB
Voici
quelques conseils pour accompagner efficacement une personne atteinte du TPB :
👉🏻
Éduquez-vous sur le TPB : Prenez le temps de comprendre le TPB, ses
symptômes et son impact sur la vie quotidienne. Plus vous en savez, mieux vous
pourrez comprendre les expériences de la personne concernée ;
·
👉🏻
Favorisez une communication ouverte : Encouragez la communication
·
honnête et ouverte. Permettez à
la personne de s'exprimer sans jugement et montrez-lui que vous êtes là pour la
soutenir tout en validant ses émotions sans minimiser ses expériences vécues ;
·
👉🏻
Soyez cohérent·e, patient·e et
compréhensif·ve : la gestion du TPB peut être un processus long et
complexe ;
·
👉🏻
Soutenez le traitement professionnel : encouragez la personne à suivre
un traitement comme la psychothérapie. Montrez votre soutien en l'accompagnant
aux rendez-vous si elle le souhaite ;
·
👉🏻
Fixez vos limites : prenez soin de votre propre bien-être émotionnel.
Accompagner quelqu'un avec un TPB peut être éprouvant, il est donc essentiel de
prendre du temps pour vous ressourcer.
·
👉🏻
Identifiez ensemble les déclencheurs de crise : ceci afin de les
prévenir ou d’en atténuer l’impact au fil du temps.
Voici
quelques phrases encourageantes que vous pouvez partager à une personne
affectée par le TPB :
https://www.instagram.com/p/C0zVL7rt2C5/
Cet article a été écrit par Fiona Jestin, 29 ans et en 2023 a reçu le diagnostic du trouble
de la personnalité borderline (TPB). Aujourd’hui, elle partage tous ces
conseils sur mon site BorderAttitude
et son compte Instagram
sous le même nom pour mieux gérer ce trouble au quotidien.