Quest-ce que le TDA/H chez l'adulte

————————————————————————————————— Blog associé au site www.tdah-adulte.org ——————————————————————————————————

Ce blog (1ere page ici) est le complément de la longue page www.tdah-adulte.org (et son PDF) . C'est un espace d'échange Francophone (France, Belgique, Suisse, Québec) sur le TDA/H Adulte

TDAH Adulte - Symptome N°9 : Distraction et Hyperfocatisation

TDAH Adulte



9 - Distraction et
Hyper focalisation






 

► La distraction est un symptôme majeur de ce trouble : Toujours dans leurs pensées et rarement concentrés sur la tâche en cours, beaucoup d'entre eux oublient leur RDV, perdent leurs objets, ont des accidents de voiture et sont maladroits en général quand ils sont en mode routine. Une minorité seulement reste insouciante ou amusée par cela. Pour la plupart, c'est une inquiétude permanente et des aléas quotidiens dans leurs vies. D'autres sont conscient de cela et l'évitent avec une discipline quasi militaire, utilisant leur surplus d'activité mentale pour tout optimiser afin de de rien perdre et ne rien oublier, ce qui peut aller jusqu'à un trouble obsessionnel compulsif.

► Ils peuvent aussi être, au contraire, hyper-focalisés sur ce qui les attire ou motive pendant quelques minutes, heures, jours, mois, en s'isolant exagérément, en se concentrant exclusivement sur cette chose à l'exclusion de toutes les autres. Au point parfois d'en oublier de manger et dormir et en ignorant leur entourage jusqu'à être agressif. Cette hyper focalisation est le moyen qu'ils ont trouvé au fil du temps pour arriver à se concentrer. Certains arrivent à réaliser des choses extraordinaires comme cela et même devenir célèbre même si cela ne les satisfait pas longtemps en général. Cela les empêche souvent d'avoir une vision plus large et plus équilibrée de la vie qui pourrait consister à la construction d'une famille par exemple, au lieu d'hyper-focaliser exclusivement sur leur job.

► La distraction et l'hyper focalisation, bien qu'opposées, sont les deux formes principales de non maîtrise attentionnelle, d'aprés les spécialistes de l'attention. L'attention normale serait celle qui permet d'avoir une attention partagée face à ce qui arrive à nos sens sans être perturbé par les pensées et émotions, avec un notion de priorité et d'urgence, et avec possibilité de se concentrer durablement sur des tâches routinières, sans hyper focaliser sur les tâches trés plaisantes.

8 commentaires:

  1. Hyper-focalisation sur une tache. J'ai connu ça quand j'ai prepare l'agregation boostee par la ritaline (je venais d'être diagnostiquee). J'etais en conge formation et ne faisais que ça tout le temps (je promenais mes chiens 1h30 par jour avec dans les oreilles mon mp3 qui me recitait des fiches de travail que j'avais au prealable enregistrees, il fallait rentabiliser chaque minute). Le soir je bossais dans l'euphorie jusqu'a 4h du matin comme un bolide lache sur une piste de formule 1 (effet amphet'). Je ne sortais plus, ne faisais plus à manger et les autres autour de moi existaient à peine... Ca a dure 9 mois.
    L'hyperfocalisation sur un aliment: j'ai eu ma periode radis (deux, trois bottes par jour) pendant plus d'un an (le radis contient du souffre, j'en ai conclu que je devais être une sorte de succube), pamplemousses (idem), en ce moment c'est le lait fermente (j'en bois des litres). Je ne bois pas d'alcool, n'ai jamais fume, je"compense" par des manies alimentaires heureusement sans danger mais obsessionnelles (savez-vous ce que c'est que chercher LA botte de radis providentielle qui va vous apaiser jusqu'au lendemain matin, en plein Paris vers 23h et en-dehors de la saison des radis?)

    RépondreSupprimer
  2. (Je ne suis pas "diagnostiquée", mais trop de recoupements m'incitent à penser que suis TDA adulte)- Hyper-focalisation également. Très proche des symptômes décrits plus haut, et cela depuis de nombreuses années. Ayant la chance d'être dans des pratiques artistiques, en ayant d'ailleurs changé plusieurs fois dans ma vie, les tâches que je me donne sont très motivantes en elles-même: pas de routine, pas de hiérarchie, du plaisir et du challenge. Elles sont à priori réalistes, puisque liées à un projet professionnel, avec en ligne de mire "en tirer des revenus"... Projet écrit, recherches stratégiques et comparatives réalisées.
    Gros problème: cette ligne de mire devient systématiquement beaucoup trop secondaire par rapport au "faire" créatif, au temps que cela prend, au perfectionnisme que je cherche à atteindre. J'y passe des heures, semaines et mois. Avec des horaires alignés sur mon objectif (en réalité, son aspect créatif seulement: hyper-focalisation), et non pas sur celle de la vie "normale", relationnel inclus. Heures des repas? pas grave, suis occupée, etc...!
    Au finish, il me faut régulièrement me rappeler à l'ordre sur l'aspect "en tirer des revenus". Paramètre très insatisfait et insatisfaisant, avec des phases d'estime de soi abîmée lorsque je compare le temps investi et le résultat...sur mon compte bancaire. Si bien que je peux me mettre à rejeter ou détester ce "talent" - et ce projet professionnel lié- pendant un certain temps, car les estimant irréalistes.
    Or je me rend maintenant compte que ce ne sont pas le ou les projets qui sont irréalistes, mais ma façon de les mener. De mener les aspects pratiques et relationnels qu'ils impliquent, et cela beaucoup à cause de ma difficulté à savoir stopper d'être hyper-focalisée... pour mieux consacrer du temps (de cerveau) aux phases autres du projet qui permettraient de rentabiliser les phases créatives. Et pourtant, elles sont capitales!
    En quelque sorte, j'ai une addiction...aux phases créatives, qui sont prenantes et stimulantes, donc rassurantes. Et parce que je vis très mal les échecs de prospection de contacts et clients liés à ces projets, j'ai développé une crainte anticipée de ne pas être à la hauteur de ces phases clé. Cercle vicieux et gâchis, qui tient à un blocage très TDA plus qu'à une réalité: puisque j'ai su à certaines périodes vendre mes projets ou savoir-faire, et encore mieux lorsqu'il s'est agi de vendre celui des autres!
    Vivre mal à ce point les échecs passés, les ruminer et en être bloquée, que ça impacte autant l'estime de soi, c'est aussi très TDA, non?
    Dégâts collatéraux: n'étant pas satisfaite et complexée par ma situation financière (aspect crédibilité sociale), j'ai tendance à me replier sur moi, à ne pas rencontrer des personnes avec lesquelles j'aurais "honte" de voir abordé ou mise en lumière ma différence - non seulement d'aisance financière, mais également de certification de mon talent (ou de réalisme de mon projet) que donne une aisance financière "normale". Si bien que ça me coupe également de réseaux potentiels, utiles pour le développement de mon projet!
    Donc l'impact négatif est triple: financier, estime de soi, relationnel (personnel et professionnel). Le cercle vicieux, lui, est double: parce que pour ne pas déprimer et pour me donner des satisfactions...je focalise encore plus sur la pratique créative... et c'est reparti pour un tour! Mais le temps passe, l'isolement grandit alors que je suis bien plus sociable que mon mode de vie ne le laisse paraître, et les finances stagnent, ce dont j'ai honte puisque c'est un énorme décalage avec mes potentiels multiples.

    RépondreSupprimer
  3. Bonjour,
    Je ne suis pas diagnostiqué, mais les recoupements de symptômes sont nombreux, si ce n'est complets.
    Suite à une rupture amoureuse "subie" j'ai connu une période de quelques jours d'une sorte d'excitation / énervement permanent pendant lesquels je parvenais à me concentrer de façon inhabituelle. Mon travail a été extrêmement productif et j'avais l'impression d'avoir de la suite dans les idées (au sens de ne pas papillonner intellectuellement). C'était il y a quelques années et je me souviens encore de ce que je faisais à cette période tellement ça m'a marqué. Je n'ai pas lu de description d'une situation / symptôme similaire, est-ce que ça évoque quelque chose à quelqu'un ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour,

      Enfin quelqu'un qui décrit ce que j'ai ressenti l'espace d'une journée (mais je crois que ça m'est déjà arrivé par le passé - j'ai du mal à m'en souvenir): le fait d'être en état d'hyperexcitation.
      Ce jour-là, j'étais encore étudiante, j'ai pu apprendre mes cours en lisant une fois (deux max) et hop, tout rentrait. Je comprenais tout à coup tout (des choses que je n'avais a priori pas compris - ce pouvait être des pans entiers de cours) et de manière générale, mon esprit carburait... Comme si cet espèce de "blocage" que je ressens souvent était parti... Un vrai bonheur!
      Etrange non?
      Pour ma part, j'avais passé une excellente journée. Pour une fois, pour les travaux de groupe, on m'avait écouté et j'avais pu exprimer mon raisonnement, me dépasser... C'est comme si ça avait relancé la machine (mon cerveau) car enfin, on m'écoutait!
      D'autre part, j'étais très fatiguée et sur les nerfs d'où un hyperénervement propice au bouillonnement du cerveau.

      Supprimer
    2. Bonjour Pierre,

      je comprend parfaitement ce que tu as ressentis, c'est plus ou moins pareil de mon côté suite à une douleur émotionnel intense très intense mais brève j'ai radicalement changé pendant 1 mois j'étais plus pareil dans le sens où je sentais que mon cerveau tournait a 2000, je comprenais TOUT, VITE, et soudainement je trouvais tout le monde débile, au plan sociale ma répartie était juste incroyable mais surtout pénétrante, je me sentais invincible et apte a conquérir le monde,et comme tu l'as dit suite dans les idées et même innovatrice j'avais une vue globale d'absolument tout ce qui se passait au point que dès que j'utilisais mon hyperfocus je pouvais manipuler n'importe qui tellement je me focalisait je sentais même ma tête mais beaucoup plus mon front "vibrer" , la musique d'habitude me fait de l'effet mais là, je ressentais chaque millième de seconde de musique a un tel niveau que je me mettais en transe quasiment et dès que j'ai été en boite je me suis sentis dans une autre dimension alors que normalement je suis calme, j'avais l'impression d'être un démon OH quelle extase !, je consommais de l'alcool et du cannabis pour voir le résultat et Là ça été un choque très agréable car je dominait complètement les effets des drogues enfaite je les exploitaient avec un contrôle total des effets et il m'en fallait toujours plus, cette sensation absolument jubilatoire de maîtriser l'environnement c'était divin je me sentais "supérieur" tout ça en utilisant l'hyperfocus biensur, franchement j'ai vécu un BONHEUR inégalable, c'était bien trop beau pour continuer :) l'ironie maintenant c'est que je suis retomber et vraiment de haut dans l'état d'avant: hypoactif, lent, rêveur, et ça m'a aussi marqué que s'en est devenu une drogue, JE NE VEUX INCITER personne mais dans MON CAS de tda, le cannabis m'aide a mieux contrôler les symptômes ça a un réel impact sur moi, placebo ou pas ça m'aide.

      Supprimer
  4. j ai remarquer que si je suis distraite par ce qui m absorde , que je ne maitrise pas mais qui n est pas dangereux je pense , j en oublie de fumer des clopes, et sa ne me manque absolument pas car je n y pense absolument pas. sa m arrive de fumer du canabis , mais sa ne me manque absolument pas de ne pas en fumer , il y a des moment ou je suis tellement absorbé que je ne sais meme pas que je suis absorbé autant et les heures passent . moi je ne veux pas prendre des produit pour oublier aucun contrôle total amphete , hallu, melange de médoc c est une mauvaise experience pour moi , si je fume un clope rigolote , sa ne remet pas en ordre dans ma tete , sa ne se range pas , sa me detend dans le sens que cela ou je suis déjà detendu avec la ritaline donc c est comme la clope quand je suis absorbé j ai n y besoin de clope , n y de clope rigolote c'est une decouverte que j ai faite en ou je me suis décompenser je fait entre 70et 80 kms en marchand ou je me trouve des endroits secret , ou etre dans l eau , c 'est tout pleins de petite choses que je me decouvre capable de faire , et d etre totalement absorbé sans que moi meme je le sache que je suis absorbé et sa peux durer des heures sa depend des jours ou de mes emotions , de mon sommeil j aime bien ces moments je ne sais pas du tout comment je fait pour ne pas me rendre compte que je suis absorber

    RépondreSupprimer
  5. Bonjour. Je ne suis pas diagnostiquée mais en cherchant que google a mettre un nom sur mon mal etre je suis tombée sur ces pages et je me suis reconnue...j'ai effectivement beaucoup de symptômes mais le pire chez moi je m'aperçois que je ne peux plus conduire bien loin. J'arrive à me perdre avec un gps. Et c'est la crise de panique il m'est déjà arrivé de me perdre et mettre 3 heures alors qu'il m'aurait fallu de deux heures ...de ne plus rien reconnaître autour de moi de perdre mes points de repaires et de paniquer. C'est l'horreur pour moi ..quoi faire?

    RépondreSupprimer
  6. Ah oui, l'hyperfocalisation... la seule chose je crois qui mette de la lumière dans ma vie, de la vie dans ma vie... quand je suis intéressée par quelque chose, je revis littéralement, c'est ma nourriture, mon moteur et mon carburant, ça va devenir une priorité, une nécessité, je vais rechercher toutes les infos possibles sur internet, je vais chercher à tout savoir, à tout lire, à tout comprendre, ça va me passionner à l'extrême, ça va donner du sens à ma vie, de la lumière, l'impression d'être enfin vivante, moi-même. Et plus rien d'autre ne comptera et le temps peut s'arrêter, la terre peut s'arrêter de tourner, je ne m'en rendrai même pas compte. Au point d'oublier de manger et de dormir, oui tout à fait. Et d'oublier de chercher les enfants à l'école, préparer le souper, aller à un rdv, payer une facture pour laquelle j'avais déjà reçu un recommandé, et j'en passe... Le nombre de problèmes, souvent graves, que ça a entraîné aussi... Toutes ces tâches indispensables, essentielles, prioritaires pourtant et tellement douloureuses à prioriser à cause d'une procrastination monumentale incontrôlable. Malgré les efforts souvent désespérés de faire tous les jours des listes détaillées des choses indispensables à faire, dans l'ordre chronologique... en mettant des rappels sur l'ordi, le téléphone... Et ne quand même pas y arriver... Que de souffrances quand ça impacte la vie sociale déjà foireuse, la vie sentimentale et affective, la vie professionnelle... la vie tout court.

    RépondreSupprimer